Merci à Katalin Berenyi, qui a créé la marque Erborian et sa célèbre crème BB, pour avoir témoigné de son coaching au journaliste des Echos Yves Villagines.
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Jamais sans mon coach
Malgré ses formations et ses expériences professionnelles enviables, Katalin Berenyi a choisi d’être coachée lors de la création de son entreprise. Née en Hongrie, la jeune femme est un manager international de haut vol : Beaux-arts et Institut de la mode à Paris, MBA à Houston aux USA, création d’entreprise dans la mode à Dallas, puis dix ans chez L’Oréal. En 2007, elle co-fonde la marque de cosmétique Erborian qui s’inspire des recettes traditionnelles des femmes coréennes. Lauréate du réseau Entreprendre, elle est conseillée pendant deux ans par un ancien cadre dirigeant du groupe américain Sara Lee. Pourtant, en parallèle, elle est coachée par Chine Lanzmann. « Elle m’a aidé à débloquer mes propres freins. J’avais tendance à la procrastination, à demander peu d’argent… raconte Katalin. Elle m’a donné des coups de pied aux fesses aux bons moments. J’ai gagné énormément de temps. J’ai appris à être plus efficace et à prendre des décisions plus rapidement. »
Question de confiance
Consulter un coach ? De plus en plus d’entrepreneurs le font. L’objectif est de travailler sur soi pour améliorer sa performance. Mais le coaching d’entrepreneur oscille entre accoucheur de solutions et consultant de choc. Un mélange de genres dont il faut avoir conscience avant de faire son choix. Gaelle Cotonnec est une puriste du coaching. Pour elle, il n’est pas nécessaire d’avoir été soi même entrepreneur pour faire un bon coach. Simplement parce que conseil et coaching sont différents. « On travaille sur le principe de réalité, l’équilibre entre vie pro et vie perso, sur l’émotionnel, les peurs, les angoisses, les croyances et tout ce qui constituent des freins, explique cette coach qui travaille depuis plusieurs années avec la CCI de Rennes. On renforce ce qui fait avancer et on démonte ce qui limite. » Pour Gaelle Cotonnec, la relation de confiance est essentielle. Elle recommande donc pour choisir son coach de le questionner sur sa formation, sa façon de travailler, de vérifier qu’il est adhérent d’une fédération reconnue de coaching... et de limiter son intervention à six mois environ. « Nous sommes dans un processus d’autonomisation des individus, pas dans une relation de dépendance. »
Dépasser ses peurs
Coach également, Hélène Roubert adopte la même posture d’écoute et de questionnements que sa collègue bretonne. Mais, pour conforter la pertinence de son travail, elle s’appuie sur son expérience de dirigeante d’une PME dans le bâtiment pendant 18 ans. « Le coach doit avoir une expertise, défend-elle. Les entrepreneurs doivent être persévérants et courageux. Je leur montre où peuvent être leurs fragilités. Même si les réponses sont en eux, je leur apporte aussi des solutions car je connais les problématiques de l’entrepreneur ». Avec Chine Lanzmann, les coachées vont encore plus loin… L’ancienne créatrice d’une start-up internet s’est spécialisée dans l’accompagnement des femmes. Sa société Woman Impact assure des formations sur le leadership au féminin et propose du coaching individuel et en groupe. « Quand on entreprend, on a besoin d’encouragements, souligne Chine Lanzmann. L’important, c’est d’avoir des gens à qui parler de ses problèmes et de sortir avec des solutions que ce soit du coaching, du tutorat, du mentorat ou du réseau. » Woman Impact est un peu tout cela à la fois. Quatre ans après la création de son entreprise, Katalin Berenyi en a certes terminé avec le coaching individuel, mais elle continue de fréquenter les réunions d’entrepreneures organisées par Chine Lanzmann.
Yves Villagines
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