J'ai eu le plaisir de travailler avec Anna Piot, aujourd'hui coach, elle vient de m'envoyer son témoignage et je le publie car je trouve son parcours aidant.
"UNE ANNEE AVEC MA COACH !
"Les deux plus beaux cadeaux que je me sois offert sont l’analyse et le coaching. Grâce à la première j’ai appris à tisser ensemble tous les bouts de mon histoire. Le second a été comme un révélateur de potentiel, suivi de la mise en action. Ma certitude ? Ce sont deux démarches différentes, même si leur objectif commun était pour moi de gagner en confort de vie.
Eté 2007, je suis journaliste-pigiste-auteur depuis dix ans et je commence à me lasser de mes collaborations… Je ne suis qu’à la moitié de ma vie professionnelle et j’ai envie de profiter de
l’autre partie en faisant ce que j’aime, mais je ne sais plus de quoi j’ai envie ! C’est à ce moment que je décide de me faire coacher. Coup de bol j’ai identifiée une coach possible et ce sera la bonne.
Septembre :
Chine m’accueille, grand sourire encadré par un carré blond lumineux, et me propose un thé.
Le bureau est cosy, le thé parfumé et son écoute bienveillante et pepsy en même temps me mettent à l’aise assez vite. Elle pose le cadre ; durée du rendez-vous, confidentialité, tarifs, en s’assurant que ce soit « OK » pour moi. Ce premier entretien est destiné à faire connaissance, vérifier que nous ayons le « fit » qui nous permettra de pouvoir travailler ensemble, puis définir mon objectif. Durant une heure elle m’écoute, intervient, reformule parfaitement mes propos, tout en écrivant des mots clés sur le paper board. Le rendez-vous a démarré sur les raisons de ma frustration professionnelle, se poursuit sur mes valeurs fondamentales, mes rêves et se termine sur « comment concilier mes différents besoins en faisant alliance avec la réalité ». Voir mes valeurs écrites sur ce grand tableau renforçe leur importance à mes yeux : l’intégrité, la confiance, l’humanité, la joie…
Bien qu’étant plutôt éclairée sur la notion des besoins fondamentaux, Chine parvient à sortir du jargon pour les faire apparaître simplement : j’ai besoin de joie autour de moi, je veux pouvoir lier ma vie pro et ma vie perso, être encore moins dans un « costume » quand je travaille, il faut aussi que ce que je fais ait du sens à mes yeux… Je n’avais pas imaginé un instant qu’une séance pourrait être aussi féconde ! Je repars galvanisée avec la conviction d’avoir fait une rencontre décisive ; nous sommes d’accord pour
travailler ensemble sur mon projet d’évolution !
Octobre
Pendant ce second rendez-vous, nous commençons à affiner mon projet : je pourrais apporter une aide à l’autre sans être thérapeute (mon envie cachée depuis quinze ans) mais en étant coach. Tant que c’est sur le paper board tout va bien, mais je sens une peur monter. Chine s’en aperçoit vite et me fait l’exprimer ce qui m’aide à comprendre son origine… Moi qui pensais me connaître très bien je m’aperçois que j’ai encore des facettes à explorer. A défaut d’être confortable, c’est jubilatoire. Chine me propose d’assister à son séminaire Leadership Feminin pour observer sa façon de travailler. Il s’agit d’un cursus qui alterne formations en groupe et séances individuelles. J’accepte, bien que redoutant les séances collectives et n’en ayant jamais suivi aucune, ma curiosité l’emporte.
Novembre
Première matinée des deux jours en Leadership Féminin ; inconfortable au possible ! J’ai l’impression de ne pas être à ma place, j’observe j’écoute et je constate que ces femmes qui sont toutes différentes ont en fait des problématiques assez semblables : envie de plus de fluidité dans le quotidien, être reconnues, sortir des rapports de force, mieux communiquer au bureau et à la maison… Chine alterne la théorie et la pratique en veillant toujours au bien-être de chacune. Habituée à observer, elle détecte vite mon malaise et discrètement prend le temps d’en parler avec moi… Avec elle impossible de tricher ; elle sait décoder la situation et me mettre à l’aise. Et là je découvre la « magie » du coaching de groupe, peu à peu les masques tombent, ces femmes m’apparaissent humaines et sensibles. Moi qui pensais qu’un groupe de filles ensemble ce n’était que jalousies et rivalités, je découvre la bienveillance et l’écoute
dont elles peuvent faire preuve. A partir de ce moment je vais de découvertes en découvertes et je suis convaincue que oui devenir coach c’est ce que je veux faire ! Mais je me sens frustrée car mon projet ne se précise pas plus, en revanche je gagne en confiance et je communique (et j’écoute) mieux grâce à la Communication créatrice de valeur avec laquelle Chine travaille, inspirée de la CNV de Marshall Rosenberg.
Décembre
Quatrième rencontre, ca y est mon projet devient plus concret : je veux devenir coach et psychotérapeute ; maintenant il faut que je trouve la bonne formation pour moi. Ma coach m’incite à rencontrer le plus de personnes possibles, à lire, me documenter, me faire coacher par d’autres qu’elle, à me former à la Communication Non Violente : une méthode de communication qui permet de créer des relations basées sur l’empathie, la compassion et le respect. Elle permet également d’avoir une meilleure relation avec soi-même, d’identifier nos besoins, souvent cachés derrière des émotions comme la frustration, la colère, la tristesse ou la joie. Ce n’est pas une thérapie mais sa pratique change réellement la façon d’être en contact avec les autres et avec soi-même. Chine me propose des pistes mais n’impose rien « ce qui compte c’est que tu trouves une méthode qui te convient et de t’y tenir ». Je me sens malgré tout comme une gourmande lâchée dans une usine de confiserie ; il y a tant de propositions que je ne sais pas où donner de la tête. Je poursuis mon enquête et me rend assez vite compte que c’est le life-coaching qui m’interesse et pas le business coaching. Ca élimine du coup certaines formations.
Janvier
Second module de Leadership Féminin ; je retrouve avec plaisir pour deux jours mes compagnes du mois de novembre. Nous poursuivons la découverte de nos envies, nos potentiels, la CCV avec une coach toujours aussi bienveillante et professionnelle ; elle n’hésite pas à recadrer les dérapages, invitant l’une ou l’autre à travailler tel sujet avec en thérapie, se montre à l’écoute de chacune et toujours aussi dynamique et sensible avec un franc-parler qui me plaît. En écoutant ces femmes à haut potentiel exprimer leurs difficultés émerge l’envie de créer un coaching qui permettrait de mieux articuler vie familiale et vie professionnelle… lorsque je l’exprime, gros succès auprès de mes compagnes ! Ca y est ; j’ai peut-être trouvé la fameuse « expertise » dont Chine nous parle depuis le premier module. En faisant un bilan à mi-parcours de mon coaching je n’ai pas besoin qu’on me dise que j’ai changé ; c’est tellement évident que je le sens.
Fevrier
Au cours de cette séance individuelle, je suis découragée par la formation que j’ai commencée en CNV. J’ai l’impression que les participants y parlent bizarrement, on est trop nombreux, et je trouve que ça manque de fond. Là pour le coup, je compare avec la psychanalyse et je sens le fossé. Chine m’incite à trouver une autre méthode qui me convienne mieux. Ouf, elle ne me juge pas parce que je n’adhère pas à ce qui constitue la base de son travail. Je redémarre un benchmark de toutes les formations avec un oeil averti. C’est l’occasion de nombreuses découvertes : variations de prix, contenu parfois très vague,
existences de « papes » du coaching, formation en présentiel ou au téléphone… lorsque je questionne, nombreux sont ceux qui m’assurent avoir la meilleure formation, ça m’intrigue et je m’interroge sur cette necessité de dire « je suis le meilleur ». En ce qui me concerne c’est plutôt rebutant et je barre l’école en question sur mon listing !
Mars
Dernier module de Leadership. Nous avons toutes changé, sauf Chine, toujours égale à ellemême. De nouveau je constate la puissance d’un travail en groupe et ses répercussion sur le coaching individuel. Les problèmatiques font échos les unes aux autres, ça avance plus vite. J’en ressors épuisée mais comblée dans mes besoins d’expression, d’appartenance, de solidarité. C’est aussi là que je découvre la psychosynthèse, pratiquée par Vanina, coach et thérapeute. D’après ce qu’elle m’en dit, j’ai l’intuition que c’est peut-être la formation qui me correspond ? Je m’empresse de lire sur le sujet, puis de m’inscrire au module d’initiation sur trois jours, en croisant fort les doigts pour que ça me plaise !
Avril
Je continue bien sûr à accepter des piges pendant cette année de coaching ; j’ai besoin de gagner de l’argent, mais la conviction n’y est plus. Je suis totalement dédiée à mon projet de reconversion. Me sentant forte, je renonce à certaines en imaginant naïvement que le manque à gagner sera comblé par d’autres revenus. Grosse erreur, une thérapeute interviewée à cette époque me dit une vérité dont je me souviendrais quelques mois plus tard « Vous ne pourrez bien vous former et apprendre que si vous avez une sécurité financière ». En parallèle, je fais enfin ce que ma coach me préconise depuis le début : j’ouvre mon blog dans lequel je raconte mon parcours pour devenir coach. Et là je renoue avec l’écriture de plaisir car j’ai compris que ce blog fera un écrémage naturel de ceux qui aimeront ou pas ce que j’y écris.
Mai
J’ai choisi de suivre une formation sur l’argent, toujours chez Chine. C’est un sujet sensible, pour toutes les participantes. Si je comprends intellectuellement les théories exposées, mon corps se charge de m’empêcher d’intégrer les concepts ; j’ai un douloureux torticoli. Je me maudis de m’être inscrite, d’ailleurs je n’échappe pas aux larmes en évoquant certains évènements du passé, pas digérés… Mes résistances doivent être fortes car si je me sens entendue, je ne gagne pas pour autant en sérenité sur ce sujet. Dans tout le parcours de coaching fait avec elle, c’est peut-être le seul auquel je n’ai pas adhéré totalement. Et c’est tant mieux car depuis le début je suis vigilante au risque d’idéalisation ! Entre temps mon expertise de coaching a bougé grâce à une amie qui m’a demandé de l’aider à écrire. Quelle
évidence c’est là que se fait le croisement entre mes compétences les anciennes, les nouvelles !
Juin
Fin d’année scolaire et approche des vacances, ouf ! En dix mois j’ai fais des bonds de géante : parce que j’ai accepté que les femmes peuvent vraiment se serrer les coudes et je n’y serais pas parvenue seule. Le bilan de cette année est super positif : je suis sortie de mon isolement, j’ai commencé une formation pour devenir coach et thérapeute, j’ai trouvé mon expertise le « coaching avec l’écriture », rencontré des femmes d’horizons très divers… Il me reste du chemin à faire, des turbulences à traverser, mais la perspective de travailler en faisant ce qui me plaît et le bonheur que j’éprouve à apprendre, sont les moteurs dont j’avais besoin !
Octobre 2008
En octobre elle m’ouvre la porte de son cabinet pour une nouvelle séance, nous avions interrompu quelques mois et je peux mesure le chemin parcouru. J’ai trouvé ma niche le coaching par l’écriture, j’ai déjà deux clients et mes journées sont passionnantes. Et au networking lunch suivant, incitée par un regard complice et sa phrase « est-ce que quelqu’un se sent frustrée si elle ne se présente pas », mon enthousiasme me fait bondir au centre de l’assemblée et oser me présenter comme life-coach qui utilise l’écriture pour mieux articuler vie familiale et vie professionnelle !
Septembre 2011
Le temps a passé depuis notre première rencontre. Je suis coach et thérapeute en psychosynthèse. J’ai depuis ouvert mon cabinet, des Mots et du Sens. J’accompagne mes clients en coaching d’écriture ou en thérapie, en individuel ou en groupes, j’anime des ateliers d’écriture créative et je poursuis l’écriture pour quelques clients (Maviepro, Textuel, biographie courtes) et j’ai pacifié mon rapport à l’argent. Quand à Chine je l’ai revue au moment de l’inauguration de ses nouveaux bureaux ; même élan de sympathie en retrouvant son carré blond, en voyant toutes les femmes présentes discuter, boire un café, sourire… en repartant, la même sensation de légèreté et de dynamisme qu’il y a 4 ans m’habitait."
ANNA PIOT http://annapiot.com/