Je suis très heureuse de contribuer à Psychologies magazine, grâce à Laurence Lemoine, chef de service "Vivre Ensemble". Cette chronique sur le congé maternité, c'est très important pour moi, quasiment toutes les femmes qui viennent me voir ont ce problème : je vois que plus on le prépare, mieux ca se passe.
Je suis vraiment contente, je voulais partager avec vous cette bonne nouvelle!
Voilà la chronique :
Chargée de communication dans une grande boîte d’assurances, Stéphanie, 33 ans, hésite à faire connaître son désir de remplacer la directrice de son département, débauchée par un concurrent. « On ne m’a rien proposé. Je crois même que la hiérarchie ne pense pas à moi pour ce poste, estime-t-elle. Pourtant, je suis très motivée et je m’en sens capable. Mais je n’ose pas proposer ma candidature, de peur qu’on me rie au nez. D’un autre côté, si je ne dis rien, ils embaucheront quelqu’un de l’extérieur. Et je serai terriblement déçue. »
Le décryptage
Stéphanie craint probablement de passer pour une arriviste. Un homme, lui, serait plutôt respecté pour son ambition, nous en sommes encore là des inégalités. Peut-être craint-elle aussi que son envie de la remplacer vexe celle qui s’en va. C’est probable, mais c’est le jeu. Et le moment de se déclarer ! Car lorsqu’un poste stratégique se libère, le réflexe est de rechercher un profil similaire ailleurs plutôt que d’en appeler aux candidatures internes. Ça rassure (il ou elle sait déjà le faire) ; ça satisfait un besoin de « sang neuf » (comme si la nouveauté résidait forcément ailleurs) ; ça révèle surtout une tendance à enfermer les salariés en place dans la case de ce qu’ils savent faire, plutôt que de chercher à révéler en eux de nouvelles compétences. Or le besoin d’évoluer, de s’impliquer, d’être reconnu, sont des composantes fondamentales de la motivation. A ne pas les prendre en compte ou pire, à demander aux anciens de former le nouveau sans leur avoir proposé le poste, on les frustre, on les assèche. Et on se prive de leurs compétences.
Les conseils
Prenez les devants. Ne vous mettez pas en situation de vous en vouloir parce que vous n’aurez rien demandé. Et ne craignez pas que votre ambition soit mal perçue par votre hiérarchie. Au contraire : votre envie de vous impliquer davantage est signe que vous partagez les mêmes buts. Vos supérieurs ne peuvent que se sentir respectés par votre désir.
Faites valoir les avantages d’une candidature interne. Rechercher du sang neuf à l’extérieur correspond à une croyance un peu magique que la nouveauté est signe de compétence. Or la greffe peut être difficile à prendre, et le travail lent à redémarrer. Vos atouts : vous êtes porteur(se) de la culture de l’entreprise, , vos collègues vous connaissent, vous êtes opérationnel(le) immédiatement…
Evaluez vos besoins. Vous ne vous sentez pas prêt(e) ? Qu’à cela ne tienne. Demandez une formation, un coach. Apportez la solution à votre problème (adresse, tarif). Et proposez un test de six mois. Si ça ne va pas, il sera toujours temps d’embaucher.